"Ás catro da mañá, nunca se sabe se é demasiado tarde, ou demasiado cedo". Woody Allen







jueves, 19 de mayo de 2011

Bernard-Henri Lévy atrévese a escribir sobre o caso DSK...





Texto tirado do seu blogue de apuntamentos e que está traducido co Google así que desculpas polos erros...


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El bloc de apuntes de BHL . 16.05.2011
Defensa de Dominique Strauss-Kahn


Ignoro lo que paso realmente anteayer en la habitacion del ya famoso hotel Sofitel de NY. No se- y nadie sabe, porque nada se filtro de las declaraciones del interesado- si Dominique Strauss-Kahn se ha declarado culpable de los hechos que se le imputan o si ya esta a estas horas comiendo con su hija.
No se -y estaria bien que esto lo supiesemos sin retraso- como una camarera pudo entrar sola en la habitacion de uno de los personajes mas vigilados del planeta, contra lo que es costumbre hacer en la mayoria de hoteles neoyorquinos y que es que en la «brigada de limpieza» haya dos personas .
No quiero tampoco entrar en consideraciones psicologicas que pretenden entrar en la cabeza del interesado, para concluir que hay un acto fallido, un acto suicida, porque existe coincidencia entre el numero de la habitacion (2806) y la fecha (28-06) de las primarias socialistas en el que era incontestable favorito…y patatin, patatan…
Lo que yo se, es que nada en el mundo autoriza a echar asi un hombre a los perros.
Lo que yo se, es que ninguna sospecha (porque hasta el momento en que escribo solo se habla de sospechas) puede autorizar a que el mundo entero se deleite esta mañana con el espectaculo de su silueta, esposado, borroso despues de 30 horas de custodia, todavia orgulloso.
Lo que yo no se, es que nada, ninguna ley en el mundo deberia permitir que otra mujer, su mujer, admirable en su amor y valentia, sea ella tambien expuesta a las lascivias de una Opinion borrachas de cuenta cuentos y de la que no se sabe que oscura venganza.
Y lo que yo se, todavia, es que el Strauss-Kahan del que que soy amigo desde hace veinticinco años y del que seguire siendo amigo, no se parece al mostruo, a la bestia insaciable y malefica, al hombre de las cavernas que ahora nos describen en todos lados: seductor, amigo de mujeres y en primer lugar de la suya naturalmente; pero ese personaje es evidentemente absurdo que sea ese brutal y violento animal salvaje, este primate.
Me provoca el juez americano que lo a lanzado a los caza-imagenes que esperaban delante de la comisaria de Harlem, fingiendo pensar que era un imputado como cualquier otro.
Me provoca un sistema juridico al que se llama pudicamente « acusatorio» para referirse a que cualquiera puede acusar a cualquier persona de cualquier crimen y que es el acusado quien tiene que demostrar que es una mentira sin fundamento.
Me provoca la prensa amarilla neoyorquina, vergüenza para la profesion, que sin precaucion ninguna, sin proceder a ninguna verificacion, pinta a Dominique Strauss-Kahan como un enfermo, un perverso, casi un asesino en serie, un juego de psiquiatra.
Me provocan en Francia todos los que se lanzaron sobre la ocasion de ajustar cuentas o de trepar en sus pequeños asuntos
Me provocan los comentaristas politologos y otros segundos cuchillos de una clase politica exaltada por su divina sorpresa que de forma indecente han babeado inmediatamente, desde el primer segundo, un «de profundis»(rezo) hablando de la «redistribucion de las cartas» de «nuevo acuerdo» en esto y en aquello. Me detengo porque todo esto da nauseas.
Me provoca, porque hay que mencionar al menos a alguien, el diputado Bernard Debré, fustigando, sin ambages, a un hombre «poco recomendable» que «se vale del sexo» y se comporta desde hace tiempo como «miserable».
Me provocan todos los que acogen con placer el testimonio de esta joven, esta vez francesa, que pretende haber sido victima de una tentativa de violacion del mismo tipo; y que se callo durante ocho años; pero que escuchando la bonanza, saca su viejo dossier y viene a vender sobre los platos de la televisión.
Ademas , por supuesto, estoy consternado por el cariz politico del acontecimiento.
La izquierda, perdera a su esperanza si Strauss-Kahna se eclipsa .
Strauss es, desde hace tantos años, uno de los servidores mas devotos y competentes de Francia.
Y ademas Europa, por no decir el Mundo, que esta en deuda con Strauss-Kahan, porque desde hace cuatro años ha contribuido a evitar lo peor desde el FMI.
Hay de un lado los ultraliberales puros y duros; los partidarios de un plan de rigor sin matices ni modulaciones. Y de otro lado estan los otros con Strauss-Kahan a la cabeza, que se pusieron a implementar reglas de juego menos piadosas con los poderosos y mas favorables con las naciones proletarias y dentro de ellas con los mas fragiles y pobres.
Su arresto ocurre pocas horas antes del encuentro con una cancillera alemana mas ortodoxa, a la que iba a (pedir) defender la causa de un pais, Grecia, al que creia poder poner en orden sin ponerlo de rodillas. Su caida sera tambien la de esta gran causa. Sera un desastre para toda la porcion de Europa y del mundo que el FMI pierda su liderazgo y con el se pierda el escuchar por primera vez en su historia la posibilidad de sacrificarsae a intereses superiores a las Finanzas. Y en eso seria una señal terrible.
Bernard-Henri Lévy
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Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy
Le 16 Mai 2011
Défense de Dominique Strauss Kahn
Kahn
Lundi matin.
Je ne sais pas ce qui s’est réellement passé, avant-hier, samedi, dans la chambre du désormais fameux hôtel Sofitel de New-York.Je ne sais pas – personne ne sait puisque rien n’a filtré des déclarations de l’intéressé - si
Dominique Strauss-Kahn s’y est rendu coupable des faits qui lui sont reprochés ou s’il était, à cette heure-là, en train de déjeuner avec sa fille.
Je ne sais pas – mais cela, en revanche, il serait bon que l’on puisse le savoir sans tarder – comment une femme de chambre aurait pu s’introduire seule, contrairement aux usages qui, dans la plupart des grands hôtels new-yorkais, prévoient des « brigades de ménage » composées de deux personnes, dans la chambre d’un des personnages les plus surveillés de la planète.
Et je veux pas non plus entrer dans les considérations de basse psychologie – comme on dit basse police – qui, prétendant pénétrer dans la tête de l’intéressé et observant, par exemple, que le numéro de la fameuse chambre (2806) correspondait à la date (28.06) de l’ouverture des primaires socialistes dont il est l’incontestable favori, concluent à un acte manqué, un lapsus suicidaire, patati, patata.
Ce que je sais c’est que rien au monde n’autorise à ce qu’un homme soit ainsi jeté aux chiens.
Ce que je sais c’est que rien, aucun soupçon, car je rappelle que l’on ne parle, à l’heure où j’écris ces lignes, que de soupçons, ne permet que le monde entier soit invité à se repaître, ce matin, du spectacle de sa silhouette menottée, brouillée par 30 heures de garde à vue, encore fière.
Ce que je sais c’est que rien, aucune loi au monde, ne devrait permettre qu’une autre femme, sa femme, admirable d’amour et de courage, soit, elle aussi, exposée aux salaceries d’une Opinion ivre de storytelling et d’on ne sait quelle obscure vengeance.
Et ce que je sais, encore, c’est que le Strauss-Kahn que je connais, le Strauss-Kahn dont je suis l’ami depuis vingt cinq ans et dont je resterai l’ami, ne ressemble pas au monstre, à la bête insatiable et maléfique, à l’homme des cavernes, que l’on nous décrit désormais un peu partout : séducteur, sûrement ; charmeur, ami des femmes et, d’abord, de la sienne, naturellement ; mais ce personnage brutal et violent, cet animal sauvage, ce primate, bien évidemment non, c’est absurde.
J’en veux, ce matin, au juge américain qui, en le livrant à la foule des chasseurs d’images qui attendaient devant le commissariat de Harlem, a fait semblant de penser qu’il était un justiciable comme un autre.
J’en veux à un système judiciaire que l’on appelle pudiquement « accusatoire » pour dire que n’importe quel quidam peut venir accuser n’importe quel autre de n’importe quel crime – ce sera à l’accusé de démontrer que l’accusation était mensongère, sans fondement.
J’en veux à cette presse tabloïd new-yorkaise, honte de la profession, qui, sans la moindre précaution, avant d’avoir procédé à la moindre vérification, a dépeint Dominique Strauss-Kahn comme un malade, un pervers, presque un serial killer, un gibier de psychiatrie.
J’en veux, en France, à tous ceux qui se sont jetés sur l’occasion pour régler leurs comptes ou faire avancer leurs petites affaires.
J’en veux aux commentateurs, politologues et autres seconds couteaux d’une classe politique exaltée par sa divine surprise qui, sans décence, ont, tout de suite, dès la première seconde, bavé leur de Profundis en commençant de parler de « redistribution des cartes », de « nouvelle donne » au sein de ceci et de cela, j’arrête, car cela donne la nausée.
J’en veux, car il faut quand même en nommer un, au député Bernard Debré fustigeant, lui, carrément, un homme « peu recommandable » qui « se vautre dans le sexe » et se conduit, depuis longtemps, comme en « misérable ».
J’en veux à tous ceux qui accueillent avec complaisance le témoignage de cette autre jeune femme, française celle-là, qui prétend avoir été victime d’une tentative de viol du même genre ; qui s’est tue pendant huit ans ; mais qui, sentant l’aubaine, ressort son vieux dossier et vient le vendre sur les plateaux télé.
Et puis je suis consterné, bien sûr, par la portée politique de l’événement.
La gauche qui, si Strauss-Kahn venait à s’éclipser, perdrait son champion.
La France dont il est, depuis tant d’années, l’un des serviteurs les plus dévoués et les plus compétents.
Et puis l’Europe, pour ne pas dire le monde, qui lui doit d’avoir, depuis quatre ans, à la tête du FMI, contribué à éviter le pire.
Il y avait, d’un côté, les ultra libéraux purs et durs ; les partisans de plans de rigueur sans modulations ni nuances – et vous aviez, de l’autre, ceux qui, Dominique Strauss-Kahn en tête, avaient commencé de mettre en œuvre des règles du jeu moins clémentes aux puissants, plus favorables aux nations prolétaires et, au sein de celles-ci, aux plus fragiles et aux plus démunis.
Son arrestation survient à quelques heures de la rencontre où il allait plaider, face à une chancelière allemande plus orthodoxe, la cause d’un pays, la
Grèce, qu’il croyait pouvoir remettre en ordre sans, pour autant, le mettre à genoux. Sa défaite serait aussi celle de cette grande cause. Ce serait un désastre pour toute cette part de l’Europe et du monde que le FMI, sous sa houlette, et pour la première fois dans son histoire, n’entendait pas sacrifier aux intérêts supérieurs de la Finance. Et, là, pour le coup, ce serait un signe terrible.
Bernard-Henri Lévy
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Son actualitébloc-notesVoir l'article du 10 Mai 2011» « Ah ! les cons » (sur un Munich palestinien) (Le Point, 12/05/2011)

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